La délicate asperge nous fait autant qu’elle le peut le jeu de la séduction lorsqu’elle paraît dans nos régions au printemps. Réputée pour de prétendues propriétés aphrodisiaques, l’asperge fut longtemps interdite à la table des jeunes filles dans les couvents au XIXème siècle. C’est dire combien elle est ambivalente dans l’inconscient collectif gourmand.
Cette messagère du printemps dans notre pays, apparaît en mars, puis après nous avoir régalé de sa finesse et de ses parfums, elle disparaît fin juin. Autant dire que l’asperge, sorte d’étoile filante gourmande, nécessite d’être appréciée dans sa fraîcheur. Le meilleur moyen d’apprécier l’un des grands plaisir gourmands de l’asperge, c’est d’être vigilant et exigeant sur sa tendreté.
Il faut donc consommer l’asperge le plus rapidement possible après sa récolte. On la conserve 2 ou 3 jours au maximum, en la préservant du contact de l’air et de la lumière. On peut par exemple l’ envelopper d’un linge très légèrement humide et la placer ainsi emballée dans le bac à légumes en bas du réfrigérateur.
Hervé et Monique Roberti, les auteurs de ce carnet gourmand, originaires du monde rural, essaient depuis longtemps de vivre simplement et localement en préparant une cuisine gourmande de saison,
inventive, et même parfois originale. Il reste à chaque lecteur et à chaque lectrice à faire de savoureuses découvertes avec l’asperge, qu’elle soit aphrodisiaque ou pas.